J’empêche, peur du chat, que mon moineau ne sorte

de Violaine Schwartz
Création le 31 octobre 2021 au Théâtre Les Nouveaux Déchargeurs – Paris
Diffusion en cours

Mise en scène Lucie Durand et Marceau Deschamps-Ségura

Avec
Lucie Durand
Richard Dubelski
Léna Bokobza-Brunet ou Marion Träger (en alternance)

Musique Léa Moreau et Richard Dubelski
Costumes, accessoires, scénographie Leslie Moquet
Lumières Jeanne Dupraz et Marceau Deschamps-Ségura


Soutiens
Ce texte est lauréat de l’aide à la création Artcena, avec la participation artistique du JTN et de l’ESCA, en résidence à Mains-d’Oeuvres, avec le soutien de la SPEDIDAM, réseau RAViV


Une femme aux cheveux blancs tente de se débarrasser d’une peur viscérale qui l’entrave depuis l’enfance et dont l’origine – définitivement indéfinissable – est murée sous une chape de silence. Pour ça, elle convoque le souvenir de son père, de sa mère, et celui, plus trouble, de sa sœur jumelle. Elle les incarne, entend résonner l’écho de leur voix ; elle les affronte aussi, pour reconstruire son existence.

J’empêche, peur du chat, que mon moineau ne sorte est pour nous un rituel expiatoire : une traversée visant à convoquer nos peurs, à les regarder en face pour défaire un peu de leur emprise.
Notre société entretient un rapport très ambivalent à la peur : censurée (qu’on a peur, on ne le dit pas, non), ce sentiment est instrumentalisé par les médias et par les partis politiques pour congédier l’action et la critique. Elle est pourtant, au contraire, un puissant moteur, un indicateur précieux visant à affuter les perceptions et la pensée pour nous permettre de rester maîtres et maîtresses de nous-même dans les situations où notre équilibre est menacé.
La pièce explore le kaléidoscope des récits dont cette peur peut s’habiller dans le contexte familial, pour cacher la noirceur de son origine. Une noirceur qui n’est pas celle des crimes et des malveillances, mais celle de la béance, des trou-noir : la peur fondamentale de l’inconnu, de l’oubli, de l’informe.
C’est cet inconnu que nous voulons dompter, pour ne plus être sa bête sauvage.

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